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TOUT SAVOIR SUR LE DÉVELOPPEMENT ARGENTIQUE EN 7 MINUTES !

Le développement argentique est plus complet qu'il n'y paraît. Voyons ensemble quels sont les principales techniques de développement.

Le développement d’une pellicule argentique est à la base de tout travail sur la photographie argentique.

Après avoir pris nos clichés, nos pellicules doivent en effet passer dans différents bains de chimie pour être exploitées. Mais saviez-vous qu’il existe différents types de pellicules ? Et que l’on pouvait développer des pellicules de plusieurs manières ?

Nous vous proposons de découvrir ensemble tout ce qu’il y a savoir sur le développement argentique et les différentes techniques qui peuvent exister.

Si vous souhaitez directement faire développer vos pellicules par un laboratoire professionnel, nous serons ravis de travailler avec vous !

DÉVELOPPER UNE PELLICULE ARGENTIQUE, UNE QUESTION DE TAILLE ?

Avant de commencer, petit point technique sur une question que l’on nous pose régulièrement : “est-ce que le format d’une pellicule change la manière de la développer ?”

Pour faire vite, la réponse est non.

Comme vous le savez, les principaux formats de pellicule sont les suivants :

  • Les films 135, qui sont le standard de la photographie
  • Les pellicules 120, aussi appelés moyen-format
  • Les pellicules 110, moins communes, apparues dans les années 70 grâce à Kodak
  • Les pellicules APS, pour Advanced Photo System également introduit en 1996 par Kodak et qui a commencé à faire entrer le numérique dans la photographie argentique

Indépendamment de leurs formats, la “matière” reste la même : c’est une pellicule. Ce qui va changer, c’est la manière d’extraire ces pellicules de leur contenant et la quantité que l’on va pouvoir développer dans une même cuve (une pellicule 120 ayant une largeur de 6,4 cm par exemple, alors qu’un film 110 en fait à peine 1,7 cm).

Dans le cas du développement argentique, ce qui est important, ce n’est donc pas le format mais le type de film. Plusieurs critères sont à prendre en compte.

Commençons par voir la différence entre une pellicule couleur et noir et blanc.

QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UNE PELLICULE NOIR ET BLANC ET UNE PELLICULE COULEUR ?

Le développement d’un film noir et blanc

La pellicule noir et blanc est apparue avant les premiers films couleurs. La première photographie noir et blanc a été prise et développée par Joseph Nicéphore Niépce en 1826.

En photographie noir et blanc, les couleurs étant retranscrites en niveau de gris, la lumière joue un rôle plus important. En dehors du résultat, c’est surtout les chimies utilisées pour développer ce type de pellicule qui diffèrent.

Contrairement au développement couleur, où l’on va pouvoir utiliser des chimies génériques, chaque marque de pellicule dispose ici de ses propres chimies. L’usage de la chimie adaptée permet d’obtenir un développement optimal selon les caractéristiques de la pellicule.

Développement repoussé ou retenu d’une pellicule noir et blanc

L’utilisation des chimies pour développer vos films est principalement basée sur le temps, la température et le mouvement. A chaque étape du développement, il y a un certain processus à respecter. Que se passe-t-il dans le cas où l’on ne respecterait pas les consignes indiquées ?

Des résultats différents, tout simplement !

Pousser un film au développement par exemple permet d’accentuer le contraste et d’obtenir un grain plus fort. Pour cela, on va utiliser un film avec une sensibilité nominale plus faible que ce qui est prévu initialement (400 ISO au lieu de 800 ou 1600 ISO par exemple) et augmenter en parallèle la durée de développement.

A l’inverse, le développement retenu consistera à utiliser un film avec une sensibilité inférieure à sa sensibilité nominale (ce qui revient à le surexposer), puis à écourter la durée de développement.

Ce type de pratique permet d’une certaine manière de repousser les contraintes de sensibilités de notre film, et d’ouvrir d’autres portes à votre créativité. Certaines pellicules sont néanmoins plus réceptives que d’autres à ce type de traitement (notamment les pellicules plus anciennes qui n’utilisent pas d’émulsions à grain tabulaire)

Le développement d’une pellicule couleur

Pour développer une pellicule argentique couleur, on va utiliser la fameuse chimie C41.

S’il existe quelques différences entre les différentes marques de chimie, elles vont être beaucoup moins sujettes aux variations que les pellicules couleur.

Avec un laboratoire de développement professionnel, vous pouvez techniquement obtenir vos négatifs en moins de 10 minutes (contre une trentaine de minute pour une pellicule noir et blanc).

Traitement poussé ou retenu sur un film couleur

A l’instar du noir et blanc, une pellicule couleur peut aussi bénéficier d’un traitement poussé ou retenu. Ce type de traitement va surtout avoir un impact sur les dominantes de couleur. En écourtant ou en allongeant le développement de votre pellicule, vous allez faire ressortir les particularités colorimétriques de votre film et de vos clichés. Les résultats peuvent être très intéressants, mais seule l’expérimentation vous permettra de maîtriser le rendu final.

Maintenant que nous avons vu la différence entre la couleur et le noir et blanc, voyons si vous connaissez la différence entre un film négatif et les films positifs.

QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UN FILM POSITIF ET UN FILM NÉGATIF ?

On ne vous le répétera jamais assez : il n’y a pas que le négatif dans la vie !

C’est la même chose en photographie argentique. Il y a des films négatifs et des films positifs. Les films positifs concernent presque exclusivement les pellicules couleurs, car seule la Agfa Scala peut-être considérée comme un film positif pour le noir et blanc.

Afin de simplifier nos explications, cette partie se concentrera donc uniquement sur les positifs des pellicules couleurs.

Qu’est-ce qu’un film négatif ?

Les films négatifs sont les plus courants. C’est eux qui sont dans nos appareils photos jetables, les appareils photos de nos grand-parents et probablement ceux que vous utilisez au quotidien.

Une fois ce type de pellicule développé, vous obtenez vos négatifs, un film photographique où les images enregistrées ont leurs valeurs de luminance et de chrominance inversées par rapport à l’image d’origine.

C’est la couche d’émulsion présente sur la pellicule qui va permettre d’obtenir ce rendu.

Si un film noir et blanc est d’une extrême simplicité, un film couleur nécessite de nombreuses couches d’émulsion. Chacune de ces couches va permettre de restituer les différentes longueurs de la lumière.

Il y a ainsi une couche sensible au rouge, au vert et au bleu (ce qui équivaut au fameux RVB de nos écrans numériques)

Lors du développement, ces différents composés chimiques vont se colorer et constituer l’image couleur.

Néanmoins, lors de la formation de l’image, ces couches ne seront plus bleu, rouge ou verte, mais cyan, magenta et jaune, l’équivalent inversé de ces couleurs.

C’est uniquement lors du tirage ou de la numérisation que l’on obtiendra notre image positive.

Si l’on avait à résumé, on pourrait simplement dire qu’un négatif photo vous permet d’obtenir des photos aux couleurs positives.

Qu’est-ce qu’un film positif couleur (dit “inversible”) ?

Les films positifs couleur, aussi appelés films inversibles ou films pour diapositives, sont un type de pellicule qui offre directement une image positive.

Dans le cas d’un film positif, l’image fixée sur la pellicule correspond à ce que vous avez pris en photo. Avec ce type de films, les couleurs et les tonalités apparaissent ainsi telles que nous les percevons dans la réalité.

Il reste néanmoins nécessaire de les développer pour fixer nos images sur la pellicule et la rendre insensible à la lumière.

A l’époque (sous-entendu avant l’avènement du numérique), les films pour diapositives étaient principalement destinés à la projection. Ils étaient également largement répandus auprès des photographes professionnels qui travaillaient dans la presse, car les images positives étaient plus faciles à convertir en pages imprimées.

Les films positifs ont une plage dynamique plus limitée. La plage dynamique correspond à la quantité de tons clairs et foncés qui peut être représentée sur une même photo. Le traitement de l’exposition et la gestion de la lumière nécessitent de ce fait davantage de rigueur, et s’accompagnent souvent d’un usage accru à des filtres.

Le principal avantage de ce type de pellicule est qu’il offre un meilleur piqué et un contraste supérieur aux négatifs couleurs.

Pour traiter des films positifs, on utilise la chimie E-6.

Peu de laboratoires proposent encore ce type de développement.

Les légendaires diapositives, qui sont simplement des enveloppes cartonnées contenant des films positifs.

Et comment fonctionne le tirage à développement instantané ?

Un appareil à développement instantané est à la fois amusant et satisfaisant.

Les films à développement instantané, comme les fameuses photos Polaroid ou Instax, ont un mode de fonctionnement assez particulier. Chaque recharge, également appelé film intégral, comporte une partie photosensible et une capsule qui contient les produits chimiques nécessaires à l’impression de la photo.

Lorsque vous prenez une photo, l’image va passer entre deux rouleaux qui vont appliquer les composés chimiques sur votre photographie, qui remplacent le révélateur, le bain d’arrêt et le fixateur. Des colorants métalliques, contenus dans le négatif, migreront dans le positif au cours du développement pour former l’image couleur. C’est comme si vous aviez un laboratoire de développement argentique entre vos mains. Si vous voulez en savoir plus, nous vous recommandons cet excellent article sur les films instantanés.

LA TECHNIQUE DU TRAITEMENT CROISÉ

QU’EST-CE QUE LE TRAITEMENT CROISÉ ?

Le traitement croisé, aussi appelé cross-processing, est un procédé de développement qui consiste à utiliser volontairement une chimie inadaptée. On va donc développer un film négatif couleur en E6, et développer un film positif avec une chimie C41.

Avec un traitement croisé, on obtient donc un négatif à partir d’un film positif ou un film positif à partir d’un négatif.

Ce type de développement va perturber de façon imprévisible et irrémédiable l’équilibre de vos couleurs. Seule l’expérimentation vous permettra de savoir quels résultats vous pourriez obtenir. L’exposition, la lumière et la pellicule joueront également un grand rôle dans le résultat.

Le traitement croisé le plus commun est le développement d’un film positif avec de la chimie C41. Les contrastes ont tendance à être largement renforcés, tandis que vos couleurs vont être modifiées.

A l’inverse, le passager d’un film négatif dans une chimie E6 va atténuer les couleurs, produisant des couleurs plutôt pastels.

Expérimenter avec le développement croisé

Comme nous vous le disions plus haut, l’expérimentation est au cœur de la pratique du traitement croisé. Plus vous pratiquez, plus vous serez capable d’anticiper le résultat que vous allez obtenir.

Certains vont ainsi volontairement surexposer leurs photos, ou privilégier un certain type de pellicule pour obtenir des photos très originales.

OÙ FAIRE DÉVELOPPER SES PELLICULES ARGENTIQUES ?

Vous vous en doutez bien, tous ces types de développement et de pellicules ouvrent des possibilités infinies de création. Avec plus de 60 références de pellicules et les meilleures développeuses du marché, Arcanes Labo Photo est le laboratoire de développement argentique qui saura vous offrir des résultats à la hauteur de votre talent.

Basé à Montpellier, avec une offre disponible 100% en ligne, profitez de plus de 40 ans d’expérience dans le développement argentique et l’impression photo de qualité.

Nous sommes en mesure de développer tout type de pellicule, positive comme négative. Nous pouvons également gérer des développements en traitement croisé et des demandes plus spécifiques.

Nous espérons en tout cas que cet article vous aidera à mieux comprendre le monde merveilleux de la photographie argentique et vous donnera envie d’aller plus loin dans vos expériences argentiques !

Si vous voulez aller plus loin, nous vous recommandons de lire notre article sur le développement de photo argentique.

Voici quelques exemples de pellicules que nous avons développées

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